L'exemple Fidjien

4 novembre 2018 – L’exemple Fidjien

Dans le cadre du référendum d’autodétermination de la Nouvelle Calédonie du 4 novembre 2018, notre précédent article (“Le Sénat Coutumier Dans Le Projet Constitutionnel Du FLNKS“) avait exposé le rôle que le Flnks entend faire jouer au Sénat Coutumier dans son projet de Constitution de “Kanaky – Nouvelle Calédonie”.

Nous avons souhaité présenter le cas de Fidji dont la population, qui regroupe des composantes mélanésienne, indienne et diverses autres, rappelle, toutes proportions gardées, celle de la Nouvelle Calédonie.

La population fidjienne est constituée de la population mélanésienne d’origine, d’une composante importante d’origine indienne, et de diverses autres communautés. Sur un total de 847 271 personnes, le poids démographique de chacune de ces composantes se répartit comme suit (chiffres du recensement de 2007):

  • 475 739 Fidjiens d’origine mélanésienne (56,82 %)
  • 313 798 Fidjiens d’origine indiennne (37,48 %)
  • 47 734 Fidjiens d’autres origines (5,7 %).

A l’indépendance en 1970 la Constitution du pays prévoyait un corps électoral spécifique pour chacune de ces composantes., créant ainsi une ségrégation entre origines ethniques. Cette Constitution a amené 4 coups d’État.

Le projet de constitution du FLNKS adopte la même logique raciale lorsqu’il prévoit que le futur Sénat Coutumier participerait à égalité avec la future Assemblée Nationale à l’élection du futur Président de la République. Les mêmes erreurs produiront les mêmes effets.

Après l’indépendance des dissensions apparurent assez rapidement à Fidji entre communautés. Des troubles intenses suivirent les élections d’avril 1987, qui menèrent à deux coups d’État successifs abrogeant la Constitution. Puis une nouvelle Constitution raciste donnant la majorité à l’ethnie mélanésienne fut adoptée en 1990.

Après une réforme constitutionnelle en 1997 rétablissant un peu plus d’équilibre, les élections de mai 1999 portèrent au pouvoir un Indo-Fidjien, ce que n’accepta pas le clan mélanésien. En mai 2000 des putschistes firent un troisième coup d’État, réclamant l’éviction des non mélanésiens et la suprématie politique des Mélanésiens, afin que plus jamais un Indo-Fidjien ne puisse devenir premier ministre.

Le commodore Frank Bainimarama rétablit l’ordre, fit emprisonner les putschistes et transmit immédiatement le pouvoir à un gouvernement de transition. Cependant les vieux démons ressurgirent, et le nouveau premier ministre refusa d’appliquer la Constitution.

Face à ce déni de légalité, Bainimarama se résolut en fin 2006, par le quatrième coup d’État à renverser le gouvernement et se fit lui-même nommer à la tête d’un gouvernement civil où les différentes communautés étaient représentées.

Une nouvelle Constitution, conforme aux normes de la communauté internationale en matière d’égalité des citoyens, fut adoptée en fin 2013. Elle rompt avec la pratique communautariste des constitutions précédentes et adopte un corps électoral unique.

NON A L’INDÉPENDANCE DE LA NOUVELLE CALÉDONIE

NON A L’INDÉPENDANCE DE LA NOUVELLE CALÉDONIE

Amis loyalistes et indépendantistes, regardez ce que nous prépare le projet de constitution élaborée par le FLNKS. Si, par malheur, le résultat du référendum devait être en faveur du “OUI à l’indépendance”, nous devrons nous attendre à de pareilles catastrophes. On imagine déjà certains réclamer l’extradition des Européens vers la France, des Wallisiens vers Wallis, des Tahitiens vers la Polynésie Française, des Indonésiens vers Java, … et des Loyaltiens vers leurs îles !!!

Votez “NON à l’indépendance”

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