(article précédemment publié en … 2011)
Une utopie supplémentaire!
La Belgique est une monarchie fédérale. Elle traverse depuis près d’un an sa crise politique institutionnelle la plus grave depuis sa création en tant qu’État indépendant en 1830. Préalablement à son indépendance, ce qui constitue la Belgique d’aujourd’hui faisait partie, avec le territoire de la Hollande actuelle, du Royaume des Pays-Bas de Guillaume 1er, royaume créé après le Congrès de Vienne de 1815.
Formée de l’union des oppositions au régime de Guillaume 1er des Pays-Bas, la nouvelle nation était constituée de deux communautés wallonne francophone et flamande néerlandophone, et d’une petite communauté germanophone très minoritaire.
Apparemment les deux communautés wallonne et flamande ont du mal à continuer à cohabiter. Les partis néerlandophones réclament une évolution institutionnelle vers plus d’autonomie. Les politiques francophones s’y opposent en y voyant la perspective du démantèlement de l’État belge. Un problème de taille dans cet imbroglio politique: la situation de Bruxelles, à 85% francophone, enclavée en territoire flamand. Cette crise politique n’améliore pas la situation économique de la Belgique, troisième pays le plus endetté d’Europe.
Si cette crise devait amener le démantèlement de la Belgique, les deux principaux territoires auraient à choisir leur destin. Les options pour chaque entité se résument à une alternative:
- soit constituer chacune une nouvelle nation indépendante, Wallonie d’une part, Flandre d’autre part,
- soit chercher à se rattacher à la nation voisine utilisant la même langue. C’est la possibilité qui s’offrirait aux Flamands qui pourraient se rapprocher des Pays-Bas dont ils partagent le néerlandais. C’est également ce que pourraient faire les Wallons avec la France.
Mais cela n’est bien évidemment pas aussi simple et ne se résume pas à une question de langue, même si cet aspect est très important. Les Wallons, pour ne parler que d’eux, ne se seraient pas “libérés” d’une situation dans laquelle ils sentaient leur culture et leur identité maltraitées, parfois bafouées, pour ensuite accepter une intégration dans l’ensemble français qui représenterait pour eux l’anonymat et la négation culturelle. Ceux qui pensent qu’une telle intégration serait facile se trompent. Il serait irréaliste de l’imaginer.
Quoique… Si d’aventure, d’ici là, l’organisation administrative et politique de la République Française était sur le chemin du fédéralisme tel qu’il est proposé sur ce site, alors l’option française qui s’offrirait aux Wallons serait d’une tout autre nature. Dans un cadre fédéral, la Wallonie – car c’est comme cela que cet État fédéré pourrait s’appeler, ferait partie intégrante de la République Fédérale Française, mais bénéficierait de l’autonomie, encore à cerner et à préciser, d’un Etat fédéré.
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