Guadeloupe

Au sein de l’outre-mer français la Guadeloupe fait partie, avec la Martinique et la Guyane, des départements français d’Amérique (DFA).

Présentation générale de la Guadeloupe

Histoire

C’est au cours de sa seconde expédition, en début novembre 1493, que Christophe Colomb est le premier Européen à découvrir la Guadeloupe et ses îles. Cependant certains avancent qu’une flotte chinoise l’y aurait devancé en 1422. Au moment où ces premiers européens y débarquent, cet archipel est occupé par un peuple d’amérindiens, issus du métissage entre les premiers Arawaks et les indiens Caraïbes.

A la moitié du XVIIe siècle la plupart du peuple autochtone a disparu, massacrés par les colons, frappés par la maladie, ou finalement évacués sur l’île de la Dominique. La véritable colonisation de l’archipel commence en 1635 par la Compagnie Française des Iles de l’Amérique. L’exploitation agricole a besoin de bras, qui sont fournis par les esclaves africains. L’esclavage sera définitivement aboli en France en 1848.

L’histoire de la Guadeloupe, comme d’ailleurs celle de la plupart des îles des Antilles, a été marquée par la rivalité franco-anglaise. L’archipel change plusieurs fois de titulaire. L’ensemble est définitivement français depuis le deuxième Traité de Paris de novembre 1815.

Géographie

La Guadeloupe et ses dépendances constituent un archipel couvrant une superficie totale de 1 628 km2 et comprenant:

- la “Guadeloupe continentale” qui se compose de deux terres distinctes, qui sont séparées par un fin bras de mer n’excédant pas 200 mètres de large, appelé “la Rivière Salée”.

  • La Basse-Terre à l’ouest, 848 km2, est montagneuse et recouverte d’une forêt tropicale très dense du nord au sud, où abondent de nombreuses rivières et cascades. C’est une ile d’origine volcanique. Son plus haut sommet est le volcan en activité de la Soufrière culminant à 1 467 mètres.
  • La Grande-Terre à l’est, 586 km2, est plate et aride. L’eau douce de consommation y est amenée de l’île de Basse-Terre. C’est sur le littoral sud de la Grande-terre que se concentrent les grandes stations balnéaires

- A quelques encablures, les dépendances administratives se composent de plusieurs îles, d’une superficie globale de 194 km2

  • La Désirade, 21 km2
  • Petite-Terre, petit archipel de 2 km2 constitué de deux îlots inhabités
  • Marie-Galante, 158 km2
  • Les Saintes, petit archipel de 9 îles arides et escarpées.

En raison de ses caractéristiques géologiques, les îles du département de la Guadeloupe sont classées en zone III d’après le zonage sismique de la France.

Guadeloupe

Guadeloupe

Organisation administrative et politique de la Guadeloupe

Les institutions municipales sont créées dès 1837. A l’avènement de la IVe République, l’Empire colonial français devient l’Union Française en 1946. Cependant, un sort particulier est réservé aux îles des Antilles françaises qui entrent dans la catégorie de Département d’Outre-Mer. L’archipel, augmenté des îles de Saint Martin et de Saint Barthélémy, passe donc du statut de colonie à celui de DOM.

Des émeutes sanglantes se produisent en 1952 et en 1967 à l’occasion de manifestations revendiquant des hausses de salaires.

La loi de décentralisation de 1982 permet la création de la Région de Guadeloupe.

Par la Déclaration de Basse-Terre du 1er décembre 1999 les Présidents de région des DFA proposent au Président de la République et au gouvernement, pour chacune de ces collectivités, la création d’un statut fiscal et social spécifique, à connotation sensiblement fédéraliste, s’inscrivant dans le cadre de la République et de l’Union Européenne.

Un projet de création d’une collectivité unique se substituant au doublon département/région a été rejeté le 7 décembre 2003. Le même jour les communes de Saint Martin et de Saint Bathélémy obtiennent leur séparation d’avec la Guadeloupe. Elles deviendront des Collectivités d’Outre-Mer (COM) en février 2007.

Pour trouver des réponses à la crise sociale en outre-mer, après les émeutes de début 2009 qui dureront un mois et demi, Le Président Nicolas Sarkozy ouvre les états-généraux de l’Outre-mer. Deux projets d’organisation politique et administrative sont proposés:

Les populations de la Martinique et de la Guyane, consultées par référendum, ont rejeté l’autonomie et ont voté en faveur du projet portant simplification administrative et entraînant la fusion des assemblées départementale et régionale en une assemblée unique.

A la demande de son Président de région, Victorin Lurel, appuyé par l’ensemble des élus de l’île, la Guadeloupe a obtenu, pour des raisons d’opportunité, de différer cette consultation.

Cette consultation n’a cependant jamais eu lieu, et le sort de la Guadeloupe devrait se régler dans le cadre de la réforme nationale des collectivités locales à venir. Souhaitons que le projet de République Fédérale Française ait connu alors une diffusion assez large pour s’imposer comme une des options à examiner.

La Guadeloupe n’a pas encore choisi son avenir institutionnel entre assimilation, autonomie, voire éventuellement indépendance. Le projet de République Fédérale Française pourrait constituer pour la Guadeloupe, comme pour l’ensemble de l’outre-mer français, une alternative à l’imbroglio statutaire actuel.