(précédemment publié en 2012)
Le problème des différentes perspectives de sortie de l’Accord de Nouméa communément imaginées par les Officiels (hommes et partis politiques en Nouvelle Calédonie, et Gouvernement central), qu’elles soient dans le sens de l’accession à l’indépendance ou du maintien dans la République, vient du fait qu’un referendum-couperet se traduira par la victoire d’un camp sur l’autre et qu’il laissera des perdants humiliés.
Toutes les données statistiques démontrent l’échec prévisible de la solution indépendantiste. Mais il faudra attendre que le processus référendaire aille jusqu’à son terme (vers 2023 au plus tard) pour que la réalité du rejet démocratique de la solution de l’indépendance devienne lumineux au camp indépendantiste, adepte de la méthode Coué.
Il est prévu qu’alors les parties signataires de l’Accord de Nouméa se réunissent de nouveau pour savoir ce que l’on fait. A ce moment-là, de 3 choses l’une :
Nouvel accord
On trouve un énième nouvel accord prolongeant une situation bancale et provisoire, avec renégociation des conditions, et notamment la composition du corps électoral calédonien. En particulier la composition du corps électoral provincial viole les règles constitutionnelles les plus essentielles. Je sens les Calédoniens fatigués de cette incertitude permanente sur l’avenir qui aura, au final, duré près de 30 ans. Je reprends les propos d’Alain Christnacht prononcés lors de sa conférence publique du 11 mars 2011 à l’auditorium de l’IRD à Nouméa : “L’objectif me semble devoir être de trouver une solution définitive”.
Le camp indépendantiste refuse le verdict des urnes
Si le camp indépendantiste refuse le verdict des urnes, c’est alors la partition de la Nouvelle Calédonie assurée, en prenant en compte le résultat du vote province par province. Dans cette hypothèse la province Nord se regrouperait avec la province des Iles Loyauté pour constituer ensemble l’Etat indépendant de Kanaky, ce qui constitue actuellement la province Sud demeurant au sein de la République Française, sous un statut à définir.
Les gens originaires des Iles devront alors méticuleusement peser les conséquences de leur choix, eux qui ont été qualifiés par des gens de la Grande-Terre à des “planches à voile”. Il ne fera pas bon d’être à leur place.
République Fédérale Française
Tournant le dos aux deux solutions précédentes, l’imagination, l’audace et la raison prennent enfin le pouvoir, et les Calédoniens, toutes origines et toutes tendances confondues, se rassemblent sur le projet « fédérateur » de République Fédérale Française, dont la substance est de nature à satisfaire définitivement les revendications et les aspirations des uns et des autres.