En nous fiant aux résultats des élections provinciales des 20 dernières années et aux indications des plus récents sondages, il semble que le “NON à l’indépendance” l’emportera assez largement lors du référendum d’autodétermination de la Nouvelle Calédonie dimanche 4 novembre 2018.
Certains sondages ont identifié la possibilité que le partage pourrait se faire entre 66% en faveur du “NON à l’indépendance” contre 34% pour le “OUI”.
Si ces prévisions se réalisent, cela signifiera qu’un très grand nombre de Mélanésiens qui votaient traditionnellement pour des partis indépendantistes aux différentes élections provinciales auront basculé dans le camp des “loyalistes”, c’est-à-dire ceux qui sont en faveur du maintien de la Nouvelle Calédonie dans la République Française.
Ce basculement, s’il se réalise, aura de lourdes conséquences:
- Pour les partis indépendantistes qui, non seulement seront très minoritaires dans le pays, mais surtout qui se trouveront désavoués par une majorité de Mélanésiens eux-mêmes. S’ils sont démocrates, cela les contraindra à un réexamen en profondeur de leurs objectifs.
- Pour les loyalistes, pour qui ce succès sonnera le début d’une recomposition politique. En effet, les vieux partis seront incapables de se réformer pour intéresser, attirer et capter ces électeurs ex-indépendantistes qui auront fait, à n’en pas douter, le choix douloureux de tourner le dos à l’indépendance, et qui se retrouveront alors politiquement “orphelins”. Il sera indispensable qu’ils trouvent une structure d’accueil.
Il sera alors essentiel, pour la santé et le renouveau politique du pays, qu’un Rassemblement Calédonien dans la France, ouvert et humaniste, s’organise autour d’individualités nouvelles compétentes et de personnalités d’expérience, hors des clivages traditionnels, pour accueillir tous les citoyens qui ne sentiront plus à l’aise dans les “vieilles chapelles”.
Seul ce rassemblement, libre de ses choix, sera capable d’imaginer les fondements de la future organisation de la Nouvelle Calédonie dans le cadre de la sortie de l’Accord de Nouméa.
La société calédonienne est à un tournant de son histoire au sein de la République Française. Cela commence par le référendum de dimanche 4 novembre 2018 auquel nous appelons à voter très clairement: