Au cours des 20 dernières années les 4 élections provinciales successives sur l’ensemble de la Nouvelle Calédonie ont donné un résultat quasi-figé de 60% de votes loyalistes contre 40% de vote indépendantiste, ce qui fait dire à beaucoup que les indépendantistes calédoniens ont déjà perdu le référendum du 4 novembre 2018. Les derniers sondages d’opinion semblent même prévoir une déroute indépendantiste.
Mais les sondages ne sont que la photographie instantanée d’une opinion, laquelle peut changer à tout moment en fonction des circonstances.
Il y a un élément non chiffrable qu’il faut prendre en compte. Les statistiques ci-dessus se rapportent aux élections provinciales, c’est-à-dire à des élections pour la désignation des élus qui ont la charge d’administrer le pays pendant un mandat de 5 ans. Or l’objet du référendum sera tout autre.
On pourrait bien assister à un basculement contre l’indépendance du vote indépendantiste mélanésien traditionnel, notamment chez les jeunes, les femmes, et en particulier chez les mamans mélanésiennes, toujours soucieuses de l’avenir de leurs enfants.
Enfin, le mot d’ordre de boycott du référendum prôné par le Parti Travailliste, relayé par le syndicat indépendantiste USTKE, risque de priver le vote pour le “OUI A L’INDÉPENDANCE” d’un certain nombre de voix.