Les perspectives pour la Nouvelle Calédonie sont rongées, depuis près de 50 ans, par la fragilité des statuts qu’elle a connu et la défiance qu’ils ont suscitée, et par l’incertitude qui pèse sur son avenir. Il en va de même, d’ailleurs, en ce qui concerne la Polynésie française et Wallis et Futuna.
Lorsque l’on prend en considération la géopolitique du Pacifique, les stratégies menées par les grandes puissances dans la région (en particulier la Chine), le sort des petits États insulaires océaniens devenus indépendants, et les ressources minières et maritimes qu’elle possède, la Nouvelle Calédonie est promise au naufrage si elle devenait indépendante.
L’ambiguïté du régime politique de la Nouvelle Calédonie, ainsi que des autres territoires français du Pacifique, stérilise toute politique de développement. La communauté nationale et internationale ne peut s’engager dans l’incertitude.
Il est donc essentiel:
1 – que les “citoyens” calédoniens, au sens que le présent statut donne à ce terme, s’expriment sur leur avenir par le référendum du mois de novembre 2018. Pour moi, après examen de divers critères dont les résultats des consultations des 30 dernières années, il ne fait pas de doute que les indépendantistes ont d’ores et déjà perdu cette consultation référendaire.
Malheureusement, l’Accord de Nouméa, qui infantilise les Calédoniens, a stupidement prévu 3 référendums successifs, retardant d’autant la clarification que le monde attend.
2 – que, à la sortie du processus de consultation référendaire, lorsqu’il aura été acquis que la majorité des citoyens calédoniens veulent rester Français, la République ouvre les yeux, ôte ses œillères, s’applique à regarder les choses en face, et comprenne que le temps est venu de réaliser ce que bien d’autres avant nous ont souhaité réaliser: la transformation de la République française en une République Fédérale Française dans laquelle la “fédéralité” ne serait réservée qu’aux seuls territoires ultramarins, y compris la Corse (pour laquelle cela constituerait vraisemblablement la porte de sortie à la situation de crise larvée existant depuis des lustres).
L’occasion nous en sera donnée à la fin du processus référendaire calédonien, car l’Accord de Nouméa prévoit que, à l’issue des trois référendums proposant l’accession à l’indépendance:
“….. Si la réponse est encore négative, les partenaires politiques se réuniront pour examiner la situation ainsi créée.”
Les indépendantistes, les loyalistes, et le Gouvernement français sauront que l’option indépendantiste est rejetée par une majorité.
A mon sens, seule l’option fédérale pourra être de nature a recueillir l’assentiment de toutes les parties car les options seront bornées par le statut d’autonomie acquis et l’option de l’indépendance rejetée.
La Nouvelle Calédonie sera, à partir de cet instant, promise à un avenir radieux.